Douleur (Zeruya Shalev)
Les livres de Zeruya Shalev sont toujours très aboutis, denses, les personnages travaillés en profondeur. Ils explorent souvent les liens familiaux et la société israélienne. Ici, l'héroïne va se trouver face à une question difficile : peut-on laisser encore la place à un amour qui ressurgit du passé ? Et sommes- nous encore les mêmes ?
Pigeon voyageur (Le) (Meir Shalev)
C 'est un livre qui m'a beaucoup plu. Bien construit, totalement dépaysant avec pour thème principal la colombophilie, un domaine totalement inconnu pour moi. On apprend beaucoup de cette activité mais de façon fluide sans gêner ou alourdir l'histoire que nous propose l'auteur israélien. Au-delà de cette thématique, une roman prenant et émouvant.
Passagers de la nuit (Les ) (Mikhaël Hers)
J'ai beaucoup aimé ce film, touchée par la sensibilité des personnages et l'atmosphère du film qui nous plonge dans les années 80.
Déjeuner du 15 août (Le) (Gianni Di Gregorio)
Une comédie italienne dont on se délecte...Quel bon moment...
Vie joue avec moi (La) (David Grossman)
David Grossman explore une histoire familiale qu'il creuse sans concession. J’ai lu ce roman avec, au fil des pages, les mêmes émotions, le même sentiment d’admiration ressentis à la lecture de son précédent titre La femme fuyant l’annonce.
Et que dire de ses trois héroïnes ? Sans doute qu'elles resteront longtemps dans un coin de notre tête.
Somptueux.
Manifesto (Léonor de Récondo)
Un très beau texte, puissant par sa sobriété à nous exprimer ce moment singulier du passage de la vie à la mort d'un être aimé.
Léonor De Recondo nous livre ici un récit très pudique dans lequel elle raconte la dernière nuit passée auprès de son père, entre les murs d'une chambre d'hôpital. Les mots sont choisis, sensibles, justes.
La richesse du livre tient aussi à sa construction. En effet, l'auteure alterne la réalité physique et factuelle des dernières heures avec une mise en situation imaginaire, à l'extérieur, entre Félix, son père, et Ernest Hemingway, tous deux assis sur un banc, à se raconter leurs pensées ou souvenirs. Cette vision décalée et charmante permet de reprendre son souffle et d'inscrire la vie dans ce processus de perte.
Un sujet délicat traité avec force et amour.
Le corps de ma mère (Fawzia Zouari)
Une langue superbe pour raconter une mère, celle de l’auteure Fawzia Zouari née dans un village reculé de Tunisie au début du XXe siècle. L’auteure nous prévient « accepter l’authenticité de ce qui suit engage à entrer dans un autre temps. Et à croire l’incroyable. Car il en sera et il en fut ainsi de la vie de ma mère ». Yamna, une femme tour à tour attachante, exaspérante souvent implacable, toute sa vie amoureuse, pétrie des traditions, des croyances ancestrales de ce coin du monde.
Un bonheur de lecture.
Vent reprend ses tours (Le) (Sylvie Germain)
Une rencontre capitale ou l’histoire d’une amitié très forte entre un homme venu de Roumanie et un enfant devenu adolescent. Une relation faite de transmission, de force de vie, de fantaisie, de tolérance, qui va marquer à jamais le jeune homme.
Une histoire écrite par Sylvie Germain, écrivaine et philosophe, est toujours la promesse d’une lecture fine et poétique. Des passages nombreux à relire pour le bonheur des mots ou des ressentis.
Un conseil : Laissez-vous tenter par le roman sans lire la 4ème de couverture qui en dit trop selon moi.
Voyage d'Abel (Le) (Sivan)
Une bande dessinée que je vous encourage à découvrir, touchée par le dessin et l'histoire toute simple d'Abel ...
Papicha (Mounia Meddour)
Papicha est le premier film de fiction de la réalisatrice Mounia Meddour. Elle réalise un film enchanteur sur une thématique pourtant très sombre, les années 90 en Algérie. Film sur le courage, la féminité, la force de vie, la jeunesse...
Un très beau film à bien des égards .
Ce lien entre nous (David Joy)
Roman totalement addictif entre noirceur et humanité...
Superbe.
Monteperdido (Agustín Martínez)
Un suspense implacable jusqu'aux dernières pages...
Une atmosphère angoissante dans ce village perché au coeur des Pyrénées espagnoles ...
Très réussi.
Vies de papier (Les) (Rabih Alameddine)
C’est un livre que j’ai dévoré, ne levant les yeux que pour me réjouir de sa lecture.
Si vous aimez la littérature, ses écrivains, vous serez alors gâtés. En effet, la vieille dame, ancienne traductrice littéraire et libraire, ne cesse de l’interroger en évoquant ses auteurs, ses personnages de façon toujours accessible et passionnante.
Si le Liban vous intrigue, vous attire ou plus simplement il est un pays que vous ne connaissez que peu ou pas, il vous sera permis de le découvrir de l’intérieur, à hauteur d’homme. Par la galerie de portraits qu’Aaliya brosse, par les souvenirs qu’elle restitue de sa vie passée, vous êtes plongés dans son décor, dans son histoire, dans ses habitudes.
Si, comme moi, dans un roman, vous appréciez les digressions alors vous serez heureux car le livre est riche de détours, de boucles, vous entraînant sur des chemins de traverse aux sujets variés.
C’est un livre enchanteur, passionnant, dense, que vous lirez avec bonheur car le ton de la vieille dame, entre reflexion et contestation, est aussi et souvent celui de l’espièglerie, de l’ironie, de l’humour décapant.
Prix Femina étranger 2016
Nos espérances (Anna Hope)
Anna Hope nous propose les parcours de vie de trois amies sur presque trois décennies. Avec ses allers et retours dans le temps, l’auteure rend compte avec adresse et finesse de la complexité de faire coïncider ses voeux de jeunesse avec la réalité de la vie.
Livre sur la féminité, l’amitié, « Nos espérances » est un roman fluide, élégant dont on ressort sous le charme. Certaines scènes, vous étourdissent par leur beauté tout en simplicité et douceur.
Un très bon moment de lecture.
Par les routes (Sylvain Prudhomme)
Cheminons aux côtés de deux hommes, amis de longue date, chacun décidant d'une vie différente, l'une nomade louant la liberté, le bonheur de l'imprévu, du hasard des rencontres sans cesse renouvelées, l'autre plus sédentaire, auprès des personnes choisies pour partager petits et grands moments du quotidien.
Roman sur l'amitié, sur l'amour, sur le temps qui passe, sur nos paradoxes intérieurs...
Une lecture simple, fluide, très chouette qui donne envie d'aller fureter du côté des autres titres de l'auteur.
Et Prix Femina 2019 .
Une dernière fois la nuit (Sébastien Berlendis)
Un texte court, vibrant de poésie, un texte qui vous écorche, vous fait perdre le souffle à l'image du jeune narrateur qui, affaibli par l'asthme, lutte pour revisiter certains de ses souvenirs, au soir de sa vie.
Première à éclairer la nuit (Jocelyne Desverchère)
Un texte qui m'a bien plu, l'histoire d'un homme face à ses sentiments amoureux.
Une écriture simple, un sujet traité sans fioriture.
Après les chiens (Michèle Pedinielli)
Vous trouverez, dans ce titre, le suspense attendu d'un roman policier mais peut-être avant tout, une atmosphère faite de rencontres humaines, de personnages lumineux malgré une thématique bien sombre. L'auteure fait de la ville de Nice un personnage à part entière tant elle rend la ville et ses environs vivants, présents,incarnés. De plus, on retrouve sa détective privée Boccanera, un personnage tête dure, ne mâchant pas ses mots, une femme bienveillante, pour laquelle vous éprouvez une tendresse immédiate. L'ensemble est rythmé par des dialogues vitaminés, drôles, décapants et par de plaisants clins d'oeil à certains auteurs de littérature.
A mon avis, une nouvelle voix du polar français à suivre de très près...
Rhapsodie italienne (Jean-Pierre Cabanes)
Quel souffle que ce gros pavé de plus de 700 pages ! A aucun moment vous ne vous ennuyez...Ce roman, alliant les grands moments de l'histoire de l'Italie de 1915 à 1945 à une histoire romanesque, est, à la fois, très instructif et diablement attachant.
Une bien belle réussite.
Les enquêtes d' Avraham n° 1
Une disparition inquiétante (Dror Mishani)
Belle découverte que cet auteur israélien ! A ce jour, trois romans policiers sont publiés, L'auteur prend son temps pour installer son histoire mais cette lenteur n 'est pas pesante. Au contraire, le lecteur chemine tranquillement avec l'inspecteur Avraham, quitte quelquefois à s'étonner même de ses raisonnements. C'est intelligent et assez subtil. Je vous conseille de les lire de préférence dans l'ordre de parution car l'inspecteur Avraham est habité par ses enquêtes précédentes et, par conséquent, peut y revenir dans le titre suivant..
Les enquêtes d' Avraham n° 2
Violence en embuscade (La) (Dror Mishani)
Belle découverte que cet auteur israélien !
Citronniers (Les) (Eran Riklis)
Quel beau film ! Vu et revu. Portrait d'une femme qui ne plie pas, parfaitement incarnée par l'actrice Hiam Abbass, On retrouve, entre autres, cette actrice dans le film puissant "Une famille syrienne" qui nous plonge dans le quotidien d'une famille syrienne pendant la guerre. Allez y, c'est très fort !
Jour d'avant (Le) (Sorj Chalandon)
Roman sur la culpabilité. Livre à fleur de peau, très émouvant. Comme à son habitude, Chalandon écrit dans un style simple, limpide. Très jolies lignes sur la condition minière et sur la détention. Pages puissantes et éprouvantes lors des plaidoiries des avocats. Livre intense. SLS
Art de perdre (L') (Alice Zeniter)
Saga familiale sur trois générations en trois parties : sur les terres de Kabylie pour le grand-père Ali et sa famille, en France à leur arrivée en tant que harkis, et sur les deux pays avec Naima la petite-fille, en quête d'une identité. La 3ème partie apporte un éclairage très très intéressant sur la question de l'héritage d'un pays. Livre d'une grande maturité, raconté très finement : on peut extraire de nombreux passages et remarquer avec bonheur l' intelligence et la justesse du propos. Se régaler également de l'écriture, pétrie de simplicité et d'efficacité. Et que dire de l'idée de liberté que porte le roman ? Fameux.SLS
Par le vent pleuré (Ron Rash)
Très bon moment de lecture, lecture noire comme sait le faire Ron Rash : une noirceur pétrie de poésie. Beau portrait d'une mère qui invite son fils à lire pour élargir son monde, développer sa part d'imaginaire, pour nourrir sa sensibilité... SLR
Nos âmes la nuit (Kent Haruf)
Poésie de la nuit. Ce livre interroge la vieillesse et l'amour. Vieillesse traitée comme l'affranchissement des convenances sociales, l' ouverture vers la liberté. Ce livre évoque également la difficulté d'envisager l'amour passé un certain âge. Joli livre. SLS
Toute passion abolie (Vita Sackville-West)
Roman savoureux à la fois pour le portrait réussi d'une vieille dame aristocrate qui se libère, sur ses dernières années, du carcan de sa vie mondaine et des contraintes familiales et pour la langue soignée, perlée, sarcastique du texte. Le roman propose aussi des réflexions sur le bonheur, le devoir, l'amour dans un couple. Belle découverte. SLS
Fausse piste (James Crumley)
L'enquête est très classique, menée à son terme mais celle-ci est presque secondaire. En effet, dans ce roman, l'intrigue n'est pas ce qu'il y a de plus savoureux. C'est l'atmosphère du livre qui vous régale avec sa galerie de personnages attachants,le ton du livre, son humour et sa... poésie. Et puis, peut-être surtout... toute l'humanité qui se dégage du roman. L'auteur a une vraie tendresse pour ses personnages de paumés, de clodos, d'alcoolos. Les dialogues sont percutants, vifs, humoristiques à souhait et on sourit sans cesse... Milo est un gros tendre sous ses airs bourrus, d'ours mal léché, "aux mots ravageurs, au coeur d'artichaut et habité par un constant vague à l'âme ". Belle réédition chez Gallmeister. Ce serait dommage de passer à côté ! SLS, membre d'Histoires D'en Parler
De nos frères blessés (Joseph Andras)
Joli texte qui réhabilite Fernand Iveton, sympathisant communiste et défenseur de l' indépendance de l'Algérien en 1956. Il fera les frais "d'un climat d'hystérie collective, de l'absence d'instruction en amont et de préparation de la défense, de la brutalité impartiale de la presse " en France et en Algérie à l'époque.Très jolis passages, poignants (cf lettre de l'ami Henri qui dit, avant son exécution, son attachement à l'indépendance de son pays l'Algérie en tant qu'européen). SLS, membre d'Histoires D'en Parler.
Nous serons des héros (Brigitte Giraud)
Roman touchant qui nous parle de l'exil, du deuil, de la dictature, de l'adolescence
Otages intimes (Jeanne Benameur)
Superbe roman, à la fois doux par ses personnages et violent par la noirceur, l'innommable des souvenirs...Livre profondément lumineux et humain. Remarquablement écrit. Un auteur à lire sans restriction...
Venus d'ailleurs (Paola Pigani)
C'est l'histoire d' un frère et d'une soeur qui arrivent du Kosovo à Lyon dans les années 2000. Ils vont choisir 2 façons différentes de vivre leur exil. Quelques rencontres lumineuses surtout celle entre Mirko et un libraire... Ecriture très sensible.
Une Antigone à Kandahar (Joydeep Roy-Bhattacharya)
Livre très fort. Chaque chapitre donne la parole à un personnage différent, le "je" l'emporte, ce qui amène le lecteur à connaître les soldats dans leur intimité, à connaître leurs peurs, leurs doutes, leurs peines...Ces hommes ne sont plus les soldats formant la grosse machine de l'armée américaine, impitoyable et sans visage mais de simples hommes mis en situation de guerre, guerre difficile et absurde...
Come prima (Alfred)
Merveilleux album...Histoire émouvante, sans pathos, sobre et pudique...Une fois fini, on a envie de le rouvrir aussitôt...SLS
Voix du Pamano (Les) (Jaume Cabré)
Livre captivant si vous vous donnez la peine de dépasser les 60 -70 premières pages quelque peu déroutantes... C'est une lecture puissante, passionnante qui vous attend : roman sur la guerre civile en Espagne mais aussi sur l'engagement, la haine et...l'amour. Un grand livre. SLS
Maison des absents (La) (Tana French)
Roman policier psychologique réussi, au suspense garanti ! Nous sommes près de Dublin dans les années 2008-2011, période pendant laquelle l'Irlande s'enlise dans sa crise financière et immobilière... Les personnages du livre en sont l'illustration... Personnages finement travaillés...et bouleversants. Sylvie LS
Un pied au paradis (Ron Rash)
Très bon roman noir. Pas de violence. Roman qui se lit comme un puzzle. Compassion et empathie pour les personnages. Très beau livre. SLS
Fête au bouc (La) (Mario Vargas Llosa)
Livre sombre, puissant, construit admirablement!!!! Quand commence la « fête au bouc », nous sommes en 1996. Une jeune femme revient à Saint-Domingue au chevet de son père, sénateur sous Trujillo. C'est un père déchu qu'elle retrouve. A cette occasion, elle va se replonger dans son enfance...nous permettant de découvrir toute la terreur que le tyran a fait régner sur son île , la lâcheté de toute sa cour. Entre présent et passé, une autre scène apparaît , celle de quatre hommes embusqués, qui attendent la voiture de Trujillo ,en 1961, pour l'assassiner. Chacun a de bonnes raisons de risquer sa vie▒ SLS
Oeuvre non trouvée
Très beau livre tout en retenue... Catherine Lépront parvient à la fois à magnifier l'histoire d'amitié entre les 2 protagonistes que l'Histoire a "opposés" mais également à nous restituer ce lien, cet attachement de façon très pudique. L'exercice est réussi au possible. Il n'y a aucune affectation dans le récit, que loyauté, humanité et élégance à l'égard de l'autre...SLS
Tristesse des anges (La) n° 2 (Jón Kalman Stefánsson)
Fait suite au titre " Entre ciel et terre" du même auteur. Nature et climat extrêmes. Ode à la poésie et à l'amour des mots, des livres. Personnages marquants, pétris d'humanité. Texte magistral, lumineux !!!! [SLS]
Tristesse des anges (La) n° 1
Entre ciel et terre (Jón Kalman Stefánsson)
Beau visage de l'ennemi (Le) (Catherine Lépront)
Superbe histoire d'amitié entre deux hommes nobles et pacifiques. Récit tout en délicatesse, en nuance, en pudeur. Réflexion sur la loyauté , l'appartenance, l'histoire et le temps, la haine et l'amitié.
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